«Il faut cesser de couper les arbres, l’Afrique a besoin de ceux qui restent, mais elle est riche d’une ressource, les rebuts que le monde entier lui laisse…», c’est pour cela que le sénégalais Adrien Abdoukhadr Sene a choisi ce qu’il appelle avec humour les «Pétrovestigues» pour les transformer en mobilier.
La démarche d’Adien Abdoukhadr Sene, s’inscrit dans le principe très africain de la récupération. Cependant les assemblages qu’il réalise à partir de vieux barils de pétrole et de morceaux de rails de réforme, tiennent du génie. Ces créations ne doivent rien au hasard. Elles sont tout aussi fonctionnelles, qu’esthétiques et reproductibles grâce à un marteau et un fer à souder.
Du pur design made in Afrique !

Titulaire d'un diplôme en arts appliqués, Angèle Riguidel récupère des objets usagés provenant de divers univers, dont sa propre consommation, pour les recycler en les détournant. Depuis plus de 10 ans, elle crée ce qu'un jour un journaliste a qualifié d'O.L.N.I : des Objets Lumineux Non Identifiés.
Les lampes d'Angèle Riguidel sont essentiellement réalisées à partir d'emballages en verre, de pots de confiture, de moutarde, de cornichons, des bocaux de jus de fruits... Elles sont tout aussi fonctionnelles qu'elles sont décoratives.

Une véritable mise en lumière d'une pratique éclairée du recyclage.

L'Atelier Camino est une association loi 1901 qui vit grâce à l'implication de ses membres. Son objectif est la promotion du design issu de recyclage et de matériaux bruts.
L'Atelier Camino redéfinit le processus du design en partant de la ressource disponible pour créer l'objet. Il parvient à éditer à partir de rebuts industriels et ménagers des séries limitées dans lesquelles chaque pièce reste unique de par sa provenance.

Un mouvement de création en mutation permanente...

Jeune Sud-africain d'origine zimbabwéenne, Bernard Ncube excelle dans l'art de transformer les matériaux usagés et plus particulièrement les déchets d'emballages comme les cannettes en métal. Son imagination, sa rigueur, sa ténacité, et un indéniable sens artistique, lui ont permis de développer des objets originaux et qualitatifs qui ont désormais conquis de nombreux acheteurs à travers le monde.
Ainsi après avoir débuté en 2004 en réalisant et vendant tout seul ses créations dans les rues du Cap, Bernard Ncube a aujourd'hui fondé sa propre société et formé une équipe de six personnes qui l'assistent dans la production de ses œuvres.

Son plus grand succès est sa ménagerie en cannettes récupérées : un safari du recyclage !

Pour Chris Tiboise, le bidon est un support dont il se sert pour raconter une histoire ; c'est un objet industriel qu'il détourne pour le transformer en œuvre d'art.
Après avoir soigneusement découpé son bidon dans une forme qui fait penser à une chaise, Chris Tiboise le ponce et grave son métal. Il l'orne d'un personnage, de motifs au graphisme net et épuré… Pour mieux transmettre son message il ajoute des mots, une bribe de phrase. Le tout rehaussé de couleurs acidulées à l'aspect rutilant, comme une voiture neuve sorti d'un garage.
Pour cet artiste, la toile c'est du bidon!

Designer indigent, c'est comme cela que se qualifie Colas Baillieul. Entre la fermeture des marchés Marseillais et le passage des camions balais qui font place nette, il glane les cagettes en bois de peuplier décorées de marques et de motifs colorés. Avec sa cueillette empilée sur un diable, il rentre à son atelier pour la transformer en mobilier.
Les sièges, les tables, les bureaux, les colonnes de Colas Baillieul sont tous uniques. Ils sont « collés-agrafés » uniquement à partir de cagettes minutieusement décortiquées puis réassemblées. Malgré leur apparence fragile, ces meubles sont conçus pour répondre à une utilisation quotidienne.

L'art et la manière de donner un dessein à la désuétude...

Florian Fouré aurait pu être plombier et électricien. Il associe des tubes d'évacuation PVC, ou autre morceaux de cuivre avec des bouteilles en verre récupérées pour créer des luminaires singuliers. Une autre particularité de son travail est qu'il colorise les bouteilles usagées pour leur donner une jeunesse éternelle dans la nouvelle vie qu'il leur offre.

Un art du recyclage coloré et lumineux.

Fabrice Peltier conçoit des meubles, des luminaires et des œuvres uniquement à partir de palettes usagées en bois.
Les vieilles palettes récupérées sont soigneusement démontées. Leurs dés sont sciés pour obtenir des parallélépipèdes rectangles homogènes. Ils sont ensuite rabotés et poncés sur 5 de leurs faces, une seule reste intacte, avec ses marquages et toutes les traces de sa vie antérieure mouvementée. Les planches des palettes démontées sont conservées en l'état, elles sont juste découpées à la scie.
La structure de toutes les pièces de la collection « Made in Palette » repose sur le même principe : des dés assemblés entre eux par collage, pour réaliser l'ossature de l'objet.
Les planches découpées des palettes usagées sont ensuite clouées directement sur les structures.

Un nouvelle vie pour les palettes.

«Quel avenir pour les vieux fûts industriels abandonnés après usage ? Bac à fleurs, poubelle de chantier, brasero…», c’est la question que s’est posé il y a une dizaine d’années François Royer, enseignant en arts plastiques dans le sud de la France. Sa réponse est de les transformer en « Stanker ».
Avec François Royer, le bidon subit une véritable cure de jouvence, il est brossé, poncé, repeint et verni avant d’être métamorphosé. Il devient après une savante découpe et l’adjonction d’autres éléments récupérés une chaise, un fauteuil, une table…
Un artiste qui na pas fini de faire le tour du bidon!

Après avoir passé 7 ans de réflexion dans la création publicitaire, puis 10 ans à faire et défaire la mode, Isabelle Teste a décidé de se détourner de la société d'hyper consommation en détournant ses déchets les plus décriés : les sacs plastiques. Depuis une dizaine d'années, elle les collecte pour les transformer en objets décoratifs ou en vêtements...
Porter un bob, une capeline, une robe ou un blouson d'Isabelle Teste, est une façon originale d'afficher son engagement pour une consommation plus respectable et une planète plus propre.

Des créations estampillées « 100% sacplastic »qui sont un véritable pied de nez au gaspillage.

Miss Julia est une graphiste et designer Marseillaise. Elle explore depuis plusieurs années les multiples possibilités que lui offre le carton. Grâce à ce matériau léger et facile à façonner, elle s'engage de manière déterminée dans la production de pièces uniques avec une volonté constante de choix esthétiques et fonctionnels. Ainsi, elle n'hésite pas à mixer les disciplines (design, graphisme, sérigraphie) dans ses expérimentations variées.

Du carton, des formes et des signes...

Docteur chercheur Italien en physique appliquée dans l'industrie spaciale, Marco Guglielmi a toujours eu la tête dans les étoiles. Pour compenser le côté abstrait et intellectuel de ses projets professionnels, il éprouve le besoin de réaliser des choses avec ses mains.
C'est dans la transformation des bouteilles en verre usagées que Marco Guglielmi assouvit son désir de concret et trouve son équilibre. Il coupe, il colle, il cuit pour créer de nouveaux objets : des verres, des vases, des bougeoirs, des lampes...

Les mille et une façons de recycler une bouteille en verre.

Elevée dans une famille qui a horreur du gaspillage et dont la devise pourrait être « ça peut toujours servir », Marie Fiore a pris l'habitude d'entasser toutes sortes de choses qui sont devenues pour elle une véritable source d'inspiration. Elle a fabriqué son premier abat-jour en sacs plastique parce que ses voisins et amis d'en face s'étaient plaints d'une ampoule nue qui les éblouissait.
Devant le franc succès de sa première création, Marie Fiore a pris le virus. Elle conçoit des luminaires qu'elle souhaite aussi beaux éteints qu'allumés.

Créer des objets à partir de ce que l'on jette d'ordinaire, est une réelle jubilation pour une « radine-rêveuse » !

Archéologue urbain, Régis Mayot utilise les résidus issus de la société de consommation pour matériau. Il s'approprie les contenants vides de détergeant, de lessive, d'eau de javel, de produit capillaire, de spray de nettoyage, d'huile de moteur et autres fluides, pour créer des sculptures qui se livrent en même temps qu'elles instruisent. Après le tri des diverses formes et couleurs, il dissèque et déshabille chaque bouteille, ne laissant que les éléments structurels, la partie filetée des ouvertures, les bases, les coins et les coutures.

Artiste récupératrice, c'est comme cela que Nina K se définit. Elle ne peut pas se promener dans les rues de Paris sans fouiller dans les poubelles pour récolter sa matière première favorite : la cannette de soda. Il faut dire qu'elle a besoin d'environ 200 à 900 cannettes pour réaliser un luminaire !
Chacune de ses créations est unique. Armée d'un ouvre-boîte, d'un cutter, d'une règle, d'une perforeuse et de beaucoup de patience, Nina K transforme nos déchets d'assoiffés, en luminaires qui diffractent la lumière tels des kaléidoscopes.

« L' Art de Rien, Made in Récup » est le nom qu'elle donne à sa façon de créer.

L'originalité du travail de Tine Krumhorn réside tant dans les matériaux utilisés que dans son regard esthétique.
Sur «une âme en carton recyclé», elle applique différentes textures telles que colles, papiers, fibres. Elle crée ensuite des patines à base de pigments naturels et de cires. C'est ainsi que la combinaison de ces éléments donne naissance à sa propre matière : le CARTEX°. Avec celle-ci, elle crée un mobilier stylisé et très personnel. Chaque pièce devient unique, se pare de détails raffinés, donne une allure couture et un parfum d'élégance.

Le carton transformé en objet du désir...

Le WALKING-CHAIR DESIGN STUDIO a été fondé en 2003 par les créateurs Fidel Peugeot et Karl Emilio Pircher. Il s'est imposé depuis comme une marque internationale, doublée d'un inépuisable laboratoire d'idées au coeur de cette ville bouillonnante qu'est Vienne en Autriche.
Les produits du WALKING-CHAIR sont le résultat d'un processus à la fois ludique et créatif permanent. La devise « l'innovation est le meilleur design », préside à la combinaison d'éléments le plus souvent de récupération et de techniques les plus diverses, d'où surgissent des formes et des objets radicalement innovants.

Un souffle de modernité dans l'art du recyclage!

Originaire d'Afrique du Sud, Yandiswa Mazwane vit au Cap depuis 1999. Employée à partir de 2001, au nettoyage des plages, dans le cadre d'un projet financé par l'ONG Kommetjie Environmental Awareness Group, elle assiste à des ateliers de création d'objets à partir de matériaux récupérés...
C'est ainsi que Yandiswa Mazwane fonde, en 2004, « Ilithalomsa Craft Project » (Ilithalomsa signifiant « nouvelle aube » en langue Xhosa). Elle réunit un groupe de femmes issues des townships, qui créent avec elle des objets à la fois ludiques, décoratifs ou fonctionnels, à partir d'emballages en plastique récupérés.

Des créations inspirées de l'habitat des townships, où la récupération est une absolue nécessité, élevée là au rang d'art...